Elle s’étend bien au-delà de ses 715 km², dont seuls 213 km² sont terrestres, avec ce qu’il est commun d’appeler le Grand Helsinki et qui constitue l’étendue de ses agglomérations. 602.200 habitants vivent dans la commune et quelques 1.344.757 si l’on englobe les deux entités.
Elle a la particularité d’être construite sur une presqu’ile, et cernée par une multitude de petites iles qui lui donnent son apparence unique. L’eau y est donc omniprésente, couvrant quasiment un tiers de sa superficie et offrant une qualité de vie exceptionnelle et verdoyante.
Elle fut fondée en 1550 sous le nom d’Helsingfors, par le roi Gustave Vasa de Suède qui dominait alors toute la région. Il s’agissait pour lui de contrer l’influence de la ville de Reval, juste en face – aujourd’hui Tallin en Estonie — qui sacralisait alors les tensions entre Russie et Suède. Comme cette dernière fut conquise peu de temps après, le roi en oublia presque de développer Helsingfors. Le port pour plus de facilités fut ensuite installé sur la presqu’ile qui constitue aujourd’hui le quartier de Kruunuhaka.
Modeste, la cité fut incendiée par les Russes, prise et perdue à maintes reprises. La forteresse de Sveaborg fut édifiée, pour protéger les provinces les plus orientales du royaume. Elle figure aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO. En 1908, la Finlande, annexée à la Russie devint Grand Duché, et proclama Helsinki comme capitale. Un statut qui lui valut de se développer en tous les domaines, construisant de nombreux bâtiments encore intacts tels la Cathédrale et son centre historique.
Lorsque l’Indépendance fut acquise en 1919 et reconnue par les Russes en pleine révolution bolchévique, la ville prit enfin son essor. L’effervescence attira ici des populations vivant jusqu’alors à l’intérieur des terres, mais aussi un grand nombre d’émigrés de part la manne économique promise.
Lors du deuxième conflit mondial, elle sera bombardée par les Soviétiques, malgré le pacte de non-agression. Après la guerre, la ville connut un boom immobilier conséquent, et ne cessa de s’étirer en banlieues, tandis que l’industrialisation se poursuivait.
En 1965, elle atteignait déjà le seuil des 500.000 habitants, très cosmopolites. Depuis, elle a développé 59 quartiers officiels, divisés eux-mêmes en districts, au nombre de 34 pour une meilleure gestion administrative de la ville. Elle s’est imposée comme le cœur névralgique et économique de la Finlande, toutes les grandes institutions du pays et le siège du gouvernement sont installés ici. Elle draine un grand nombre d’affaires de politique intérieure et extérieure, véritable place financière essentielle du Nord de l’Europe, finalement toujours un peu stratégique.
Elle a également conservé de tout temps, l’élan culturel qui la différenciait jadis de ses proches et entreprenants voisins. Musées, galeries d’art, expositions et manifestations en tout genre ravissent citadins et touristes. Car au fil des décennies elle a su attirer ici non seulement une population jeune, dynamique et venue de tous horizons, mais également s’ouvrir aux visiteurs du monde, pour les immerger dans la plus pure tradition et ambiance finnoise.
Une ville qui conjugue un modernisme associé au gout de la nature, une caractéristique propre au mode de vie de la Fenno-Scandinavie.