Les premiers habitants qui la peuplèrent furent les Samis, du temps de la préhistoire, en provenance de l’Oural. Vinrent ensuite dans sa partie sud-est les Scandinaves qui se mêlèrent aux premiers pour former le peuple finnois. Les tribus qui habitent alors le pays se replient progressivement à l’intérieur des terres lorsque les Vikings entreprennent ici comme ailleurs leurs funestes expéditions.
C’est la christianisation qui amènera ici la domination suédoise, à compter de 1157. La communauté désormais évangélisée se concentre autour de la vieille ville de Turku située au sud-ouest du territoire. Les Suédois étendent leur hégémonie, administrative, linguistique, sociale, et marchande, regroupant la Finlande au sein de leur royaume, pour n’en former qu’un. L’identité finlandaise n’est toutefois point bafouée et la conjugaison des deux permet un bel essor économique au pays.
Lorsque la guerre éclate avec la Russie en 1495, la Finlande est assiégée, mais résiste le plus vaillamment possible, même si la plupart de ses terres sont dévastées par l’occupation russe. La trêve sera conclue deux ans plus tard, mais il restera de nombreuses séquelles dans les esprits finnois.
La ville d’Helsinki est ensuite fondée en 1550, elle n’est au départ qu’un petit village de pêcheurs, ce n’est qu’en 1812 qu’elle deviendra capitale du Grand Duché et sera rattachée à l’empire de Russie, alors que les hostilités avec la Suède n’ont jamais réellement cessés. À cette époque la ville est florissante et garde une belle autonomie qui la distingue de ses voisins, malgré la pression des Tsars qui se succèdent pour la dominer.
Le désir d’indépendance nait chez les intellectuels finlandais, qui entendent bien mettre en avant la personnalité de leur pays, qu’ils ont su sauvegarder malgré la position inconfortable qu’il rencontre depuis toujours.
La révolution bolchévique viendra servir leur cause, les Soviétiques ayant déjà bien de quoi faire à l’intérieur de leurs territoires. La Finlande déclare son indépendance en 1917, elle lui sera reconnue un an plus tard par l’URSS. Une guerre civile de quelques mois s’ensuivra, opposant parti de droite et de gauche.
En 1919, la République de Finlande met en place son premier président, K.J. Ståhlberg. Au cours du deuxième conflit mondial, et malgré la signature d’un pacte de non-agression, la Finlande sera attaquée par les Soviétiques et finira par lui céder le sud-est de sa patrie. En 1944 à l’armistice, elle lui octroiera également le Petsamo, en bord de l’Arctique. En 1955, la Finlande devient membre de l’ONU.
Les présidents se succèdent et un courant assez libéral a vu le jour, une fois l’emprise russe tardivement, mais définitivement oubliée, au début des années 1990. Elle adhère à la cohésion européenne en 1995, pour se démarquer encore plus.
Un pays qui a su tirer les leçons du passé, et ne jamais perdre son caractère identitaire propre.